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DE HENRI III. [l58o] 2OI
En ce tems, La Nouë, transporté de Mons à Namur j obtint du Roy déclaration comme il n'avoit entendu le comprendre en l'edit de saisie et confiscation des huguenots rebelles.
En ce même tems passèrent par Paris quelques cou-. riers espagnols, ausquels Strozzi dit que si le roy d'Espagne ou les siens faisoient à La Noue autre traitement que ne méritoit un brave gentilhomme et vrai prisonnier de guerre, il écorcheroit autant d'Espagnols qu'il en tomberoit entre ses mains.
. Le mercredi 15, le Roy ayant declaré en son conseil que sa résolution étoit d'assiéger promptement La Fere, et qu'il entendoit que tous ses bons serviteurs y marchassent en diligence, les mignons commencerent à dresser leurs équipages.
La peste, en ce tems, rengrégea à Paris. Pour y remédier, M. le prevôt des marchands et quelques conseillers de la cour, députés par icelle, créent un officier qu'ils appellent prevôt de la santé, lequel va rechercher les malades de la peste, et par certains satellites les fait porter à l'Hôtel-Dieu, au cas qu'ils ne veuillent et n'ayént le moyen de demeurer en leurs maisons. j)! alvedy, liseur du Roy aux mathématiques, philosophe et scavant médecin, entreprend la cure des malades pestiférés, et y fait bien son devoir et son profit. Loges et tentes sont dressées vers Montfaucon, les fauxbourgs de Montmartre et Saint-Marcel, où se retirent plusieurs pestiférés, qui y sont passablement nourris et pensés. On commence à bâtir à Grenelle, à l'endroit des Minimes, vers Vaugirard, que l'Hôtel-Dieu achette de l'abbé de Sainte-Geneviève et autres particuliers; ct pour les frais des batimens, contribuent tous Ies
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